Le Rimlishof est l’un des rares sites du département à accueillir des demandeurs d’asile. Actuellement 28 personnes, venues des Balkans et d’Afrique, y attendent l’examen de leur dossier. Pendant parfois plusieurs mois.
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Demandeurs d’asile
issus des Balkans (Kosovo et Albanie essentiellement). Les enfants sont
scolarisés dans les écoles du secteur. PHOTOS DNA – M.PF
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Comme tous les autres résidents de ce bâtiment dédié aux réfugiés, Belange et sa famille, attendent la décision d’un tribunal concernant leur demande d’asile politique. Pendant ce temps (jusqu’à un an, parfois), la petite famille restera au Rimlishof.
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Davina, Carla et Belange Mpindi ont fui le Congo-Kinshasa. |
« Nous sommes uniquement chargés de leur hébergement, indique Alain Nussbaumer, directeur du site. Pour le Haut-Rhin, c’est l’association Acces qui gère le 115 (numéro d’urgence) s’occupe des démarches administratives et du placement dans les différents centres. » Et de rappeler : « Nous hébergeons uniquement des personnes qui sont en situation régulière sur le territoire. »
Dans le cadre bucolique du Rimlishof, les demandeurs d’asile bénéficient de deux distributions de nourriture effectuées en partie par des salariés du site, mais aussi par des bénévoles. « Sans eux, nous ne nous en sortirions pas », note le directeur. Sans les collectes de la Banque alimentaire d’où viennent les produits, non plus. Sans les 17,50 € par jour et par personne versés par l’État (par l’intermédiaire des services sociaux compétents) au centre d’hébergement, encore moins.
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Bénévoles et salariés du Rimlishof préparent les denrées pour les familles. |
Depuis 2010, la grande majorité des arrivants est issue des Balkans. « Du Kosovo, essentiellement. Il y a des Kosovars, des Albanais, des Roms, des Serbes. » Cela ne va pas sans poser de problèmes. « On a dû déplacer deux familles à cause de conflits, mais ça reste rare. »
« Notre avenir est en France »
Manushaqe Zito est arrivée il y a un mois avec ses enfants Anxhelo et Anja. Ils sont Albanais parmi une majorité de Kosovars. Mme Zito parle presque couramment le français, langue qu’elle a apprise à l’école : « J’ai quitté mon pays pour des raisons familiales. Mon mari était violent. Aujourd’hui notre avenir est en France », assure-t-elle. Cela sera-t-il suffisant pour obtenir le droit d’asile ? C’est l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui en décidera.
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La distribution de nourriture se déroule deux fois par semaine. |
( Source DNA )