C'est l'histoire d'un... instit

Coluche commençait beaucoup de ses sketches par « c'est l'histoire d'un mec... ». La nôtre commencera autrement. Car Maurice Emmenecker fait partie de ces « grands », ceux qui, en toute modestie, vivent, ou plutôt partagent, intensément leurs passions, leurs engagements.

Maurice Emmenecker, le « Buhlois », qui a posé ses valises un peu par hasard, mais surtout par passion dans la cité des Elfalütter après y avoir eu comme voisine, alors qu'il occupait une chambre, en location, celle qui allait devenir son épouse, fait partie de cette génération d'enseignants généreux, totalement dévoué à une cause noble, celle de la transmission d'un savoir, de connaissances...

A Buhl, aujourd'hui, tout le monde connaît celui que l'on l'habitude d'appeler simplement « Maurice », sans doute le seul directeur bénévole de MJC du département, un poste qu'il occupe depuis 1974, quand la MJC a été créée, sous la présidence de Jean Bader, à l'origine, aussi, de la publication du fameux « Elfalütter » toujours aussi apprécié.

Récemment, pour ponctuer une carrière d'enseignant qui a commencé encore presque par hasard, il y a un peu moins de quarante années, à Turckheim, comme instituteur remplaçant, et un séjour comme « remplaçant volontaire » à Saint- Brévin, en classe de mer, Maurice Emmenecker s'est vu nommer « chevalier des Palmes académiques »... Une juste récompense, certainement, pour celui qui, avec sa classe, à l'école Storck, à Guebwiller, a remporté le prix régional du « Printemps de l'écriture », en 2002. C'était sur le thème de la... gourmandise, un peu à l'image de celle dont Maurice, tout au long de sa carrière, s'est délecté.
Une gourmandise intellectuelle qu'il a su faire apprécier à ses élèves, de par ses initiatives, comme ces correspondances avec l'école de Heitersheim, en Allemagne, ou encore la création de la BCD, à l'école Storck de Guebwiller, où il avait été nommé en 1972, pour n'en partir qu'en 2008, après trois années de direction...

Aujourd'hui, Maurice Emmenecker a donc rejoint la grande famille des retraités. Mais des retraités actifs : il n'a rien changé à son rythme de vie. Et le réveil sonne toujours encore avant sept heures le matin...

( Source DNA )