Des visites guidées pour lever le voile sur les secrets du retable



Détail du retable de Buhl : la tête de la religieuse
dans les flammes. Photo Bernard Erhard

Pas de presse écrite ou télévisée il y a plusieurs siècles. Sculptures, tapisseries, peintures, rares manuscrits constituaient l’information de l’époque.

Aussi, grâce aux visites guidées dominicales du retable de l’église Saint Jean-Baptiste de Buhl, œuvre picturale majeure du bassin rhénan datant du XV ^e siècle de l’école de Martin Schöngauer, touristes et autochtones peuvent découvrir que les artisans artistes, surtout du Moyen-Âge, étaient souvent des réalistes naïfs mais aussi, si l’occasion s’en présentait un tantinet irrespectueux.
Grâce aux « larrons » de service de l’association des Amis du retable de Buhl et de l’association du Haut-Florival S’Lindeblätt, le visiteur peut découvrir des choses parfaitement savoureuses.

Jugement dernier

Ainsi, la partie réservée au « portement de la croix », l’artiste a sévèrement « puni » un des tortionnaires du Christ en lui dépareillant les jambes. Saviez-vous que Saint-Joseph était un vrai Seppi ?
Dans le tableau avec les Rois mages ne serre-t-il point contre sa poitrine en guise de couvre-chef un chapeau noir aux bords larges… un vrai chapeau alsacien. Enfin, une religieuse a-t-elle le droit de tirer la langue ?
Oui à condition qu’elle ait plus de 600 ans et qu’elle se consume en enfer, sans une goutte d’eau pour la désaltérer.
« L’instantané » d’une si indigne attitude nous est fourni par la partie inférieure du jugement dernier.

Y ALLER Visites guidées gratuites du retable de l’église Saint Jean-Baptiste de Buhl, le dimanche 24 juillet ; les 7, 14, 21 et 28 août, en non-stop, de 15 h à 17 h.

( Source L"Alsace    )